En ces temps de grâce où la lumière divine rayonne de ses feux les plus éclatants, l’âme du fidèle ne peut demeurer insensible à la majesté du mystère qui s’accomplit. Car en ce jour béni de la Nativité, le Verbe fait chair s’incarne parmi nous, offrant à l’humanité régénérée la promesse d’une rédemption éternelle.
Telle la bienheureuse Mariam de Bethléem, qui, accablée par les tourments de l’esprit malin, subit avec humilité et foi les exorcismes qui la délivrèrent de ces démons ravageurs, ne devons-nous pas accueillir avec la même ferveur ce joug aimable dont parle saint Augustin, alors qu’il proclame : « Mon poids, c’est mon amour » ? Car en cet enfant, Dieu se fait petit, s’abaisse jusqu’à notre condition terrestre pour nous élever jusqu’à Lui, nous insufflant la force de surmonter les épreuves et de transcender les ténèbres de notre nature déchue.
Oui, à l’instar de sainte Mariam, nous aussi, enfants d’un monde en proie aux tourments de l’ego, des passions et des angoisses existentielles, nous pouvons trouver dans ce mystère de Noël l’élan nécessaire pour vaincre.
Que nos cœurs s’ouvrent donc sans réserve à la grâce de ce Noël, où l’Étoile céleste guide nos pas vers le berceau de l’Enfant-Dieu. Là, dans cette petite crèche, repose Celui qui porte en Lui la promesse d’un monde nouveau, d’une ère de Paix et de Réconciliation universelle. Car c’est en nous abandonnant à cette lumière sacrée, ce germe de l’Amour absolu, que nous pourrons transcender les divisions de notre époque troublée, et faire renaître en nous-mêmes la clarté de l’unité.